jeudi 31 mars 2011

François LOBIT nouveau préfet de st Malo

Les élections étant passées, François Lobit n'est plus astreint à la discrétion.Il livre ses premières impressions à Ouest-France.
Natif de Cognac, François Lobit, 54 ans, connaît l'Ouest pour avoir notamment été sous-préfet à Château-Gontier en 1988 et 1989 et à Cholet en 2002-2005. Il avoue en revanche découvrir Saint-Malo et ne pas connaître la mer, dont il subodore les conflits d'usages et les risques.
Il n'aura pas trop le temps d'admirer le paysage, qu'il trouve exceptionnel : il faut plancher sur le dossier des « plans de submersion » pour Saint-Malo et la baie de Cancale. « Ces plans, soumis à l'approbation du préfet, vont nécessiter sans doute deux ou trois ans d'études et de concertation. Dans la période intermédiaire, il ne faudra pas se montrer plus exigeant que le projet final. Mais on ne devra pas non plus omettre les risquesJe serai donc vigilant pour les autorisations d'urbanisme presque au cas par cas. »
« Je suis un provincielde toujours »
Natura 2 000 : autre exercice délicat pour le représentant de l'État, qui en a déjà eu une approche concrète avec le parc régional de l'Avesnois (sous-préfet dans le Nord entre 2005 et 2008). « C'est toujours sensible, que ce soit avec les pêcheurs, les chasseurs ou les agriculteurs, parce que cela impose des restrictions de l'espace. » Il met en avant son rôle charnière : « Faire remonter à la préfecture rennaise le ressenti local grâce à ma proximité, et dans le même temps faire redescendre des messages ciblés. »
Pendant la période de restriction électorale, il ne s'est pas montré sur le terrain, mais il a l'intention de combler cette lacune pour « voir les élus dans les conditions qu'ils souhaitent ». Là encore, une concertation complexe est à mettre en place, avec la refonte de la carte communale : collectivités territoriales et EPCI (Établissements publics de coopération intercommunale) par le biais d'une commission départementale d'une cinquantaine de personnes.
Une première copie de projet sera rendue le mois prochain par le préfet et les élus auront ensuite trois mois pour émettre un avis. Ensuite, la commission devra trouver des solutions d'ici décembre, sous condition de réunir une majorité des deux tiers. On ne peut s'empêcher de penser, au passage, au débat indécis entre Dinard et le comité de communes de la Côte d'Emeraude. « C'est très simple... et très compliqué. La loi impose d'adhérer ; mais il faut essayer de réfléchir à la meilleure solution. »
François Lobit se livre avec la prudence et la retenue du nouvel arrivant, précédé d'une réputation flatteuse d'homme de contact et de terrain.
Un peu avare en confidences, il lâche tout de même : « J'aime travailler en confiance avec les gens. Je suis un provincial de toujours. » Ses hobbies ? Il hésite. D'abord « le travail, qui est prenant. Mais aussi la lecture, l'histoire, et le vélo » (mais à doses modestes). Il se passionne en outre pour le domaine économique et social, un autre volet de son action.
Recueilli par Gérard LEBAILLY.  Ouest-France 

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