L'établissement étoilé de l'intra-muros a rouvert ses portes, hier midi, au public. Christophe Leclerc, le nouveau propriétaire, lève le voile sur ses projets.
Entretien
Christophe Leclerc,
patron du groupe éponyme, propriétaire de sept restaurants à Saint-Malo, Cancale et Rennes, dont La Duchesse Anne.
Comment se passe la réouverture ?
Le restaurant a rouvert, hier, au public, mais nous avions déjà commencé mercredi. Nous avons invité les acteurs locaux, afin de faire connaissance. Tout s'est bien passé. Les gens sont contents de voir que la décoration est restée identique. Seul le nappage et la vaisselle ont changé. La carte est identique à l'ancienne à 75 %.
Les rumeurs les plus folles ont circulé. Pouvez-vous rassurer les gens ?
J'ai tout entendu sur les projets que nous aurions pu avoir dans ce restaurant. Mais la réalité est simple : le bâtiment étant en cours de classement, les décors seront conservés. Cela ne me gêne pas parce que je suis amoureux des lieux. Les seuls travaux effectués sont ceux de mise aux normes de sécurité, notamment dans la cuisine. Nous souhaitons également améliorer la terrasse.
Avez-vous conservé le personnel ?
Treize personnes travaillent à la Duchesse Anne, dont dix de l'ancienne équipe. Nous avons recruté une responsable pour l'établissement, Jessica Chelala ; un chef, Jérémie Le Calvez, et un chef pâtissier, qui travaillaient tous les deux au restaurant étoilé Le Bretagne, à Questembert (Morbihan). Avec eux, notre objectif est de reconquérir l'étoile d'ici un an ou deux (l'étoile étant rattachée à l'ancien chef, Serge Thirouard).
Que représente la Duchesse Anne pour vous ?
J'ai toujours rêvé de racheter la Duchesse Anne, c'est un lieu magique. Mes enfants (NDLR. Christophe Leclerc est père de quatre enfants âgés de 4 mois à 18 ans) ont fêté leurs communions ici. Lorsque j'ai appris qu'il était en vente, j'ai demandé à l'agence avec laquelle je travaille de se renseigner. Cela n'a pas été facile, mais je suis têtu. Le couple de La Rochelle qui l'avait acheté me l'a rétrocédé après avoir appris que le bâtiment allait être classé.
C'est votre premier restaurant étoilé. Un tournant ?
Le groupe que je dirige possède déjà six brasseries (La Brasserie du Sillon, La table d'Henri, Le Café de Saint-Malo et le Majestic, à Saint-Malo ; Le Relais d'Alsace, dans le centre de Rennes ; Le Querrien, à Cancale). Racheter un restaurant étoilé marque un tournant. On veut aussi montrer qu'on sait aussi faire de la cuisine étoilée. C'est un peu comme une voiture de collection, une belle vitrine pour le groupe.
Avez-vous d'autres projets à Saint-Malo ?
À Saint-Malo, j'ai fait le tour. Mais d'autres affaires me font rêver, ailleurs. J'ai notamment un projet dans une belle brasserie du centre de Rennes, qui pourrait voir le jour en 2013. Mais pour le moment, nous nous concentrons sur la Duchesse Anne. Prendre la direction d'un restaurant étoilé demande beaucoup de travail et d'investissement personnel. Pour m'aider dans cette mission, j'ai embauché un bras droit, Jean-Michel Sébillet, plus âgé que moi et avec une solide expérience.
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