Rennes (35) L'ouverture en 2016 d'un centre des congrès à Rennes chamboule l'hôtellerie rennaise, avec des projets qui se multiplient.
L'hôtellerie rennaise est en ébullition : avec la création d'un centre des congrès en 2016, les investisseurs se positionnent. "Pour ce qui est de l'hôtellerie, nous respectons les objectifs de la charte d'urbanisme commerciale établie pour 2008-2012, explique Honoré Puil, élu en charge du commerce et de l'artisanat. Les résidences hôtelières ont, elles, vraiment augmenté (+ 50 % du nombre des meublés entre 2007 et 2011) et ce n'est pas une orientation que nous souhaitions." Le pays de Rennes compte 96 hôtels, soit 3 926 chambres dont 1 856 dans la ville de Rennes. "Nous avions dit qu'il nous fallait un hôtel haut de gamme dans le centre et un 3 étoiles dans le sud de la ville. Conformément à ces principes un Novotel 103 chambres a été ouvert près de la gare et, fin 2012, un 3 étoiles de 72 chambres Emeraude ouvrira sur la ZAC de La Courrouze. Un 4 étoiles de 42 chambres devrait ouvrir très bientôt au coeur de la ville."
Des projets portés par des indépendants
Au-delà de cette charte, et donc de 2012, le conditionnel est de mise. Ne se basant que sur des "projets identifiés" Honoré Puil avance le chiffre de "579 chambres avec 8 créations et 2 extensions". "Tous ces projets accompagnent le développement économique de la ville où le tourisme d'agrément ne cesse de progresser. Nous sommes satisfaits également que nombre de projets soient portés par des indépendants. Mais je ne pense pas que nous ayons aujourd'hui le potentiel pour un 5 étoiles dans Rennes."
Olivier Marie
"Les hôteliers ont des craintes"
Président du Club hôtelier rennais et propriétaire du Château d'Apigné, Karim Khan s'inquiète de la multiplication des projets sur Rennes. "Tout arrive d'un coup pour les hôteliers. Nos modes de fonctionnement sont chamboulés et, sans verser dans le catastrophisme, les hôteliers ont des craintes. On parle de sous-capacité à Rennes, mais c'est simplement pendant trois semaines dans l'année. Le taux d'occupation baisse de 10 % dans les hôtels depuis dix ans. Nous sommes dans une ville où le congrès va se développer, mais la visibilité économique est particulièrement réduite ces temps-ci. Il faut encourager encore plus le tourisme d'agrément qui n'est pas assez développé." Et le président des hôteliers rennais de s'inquiéter également des futures politiques commerciales : "Les périodes creuses sont réelles, et les prix sont alors dérisoires. Je crains des hausses de prix ailleurs, pour compenser les creux."
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