Vous avez inauguré le nouveau Pizza del Arte d'Alma. Un établissement pas vraiment comme les autres ?
Effectivement, c'est tout un symbole. C'est en 1983, dans le centre commercial Alma, qu'a été ouvert le premier Pizza Del Arte. Puis au fil des années, le concept de cette enseigne a évolué. Aujourd'hui, nous inaugurons la 3e génération avec un design complètement repensé. À 50 m de distance et à 25 ans d'écart, je constate l'évolution. Ce restaurant abritera aussi l'école d'application culinaire que nous allons prochainement mettre en place où se formeront nos futurs employés à la cuisine méditerranéenne. Je crois beaucoup à la formation et à l'apprentissage.
Votre futur nouveau siège ne sera pas loin non plus ?
Il sera à quelques centaines de mètres près du parc de Bréquigny. Un siège de 10 000 m2pour un investissement de 25 millions d'euros. Environ 500 personnes devraient y travailler et nous espérons pouvoir l'inaugurer pour Noël 2013 et au plus tard début 2014. C'est dans ce siège que se trouvera aussi l'académie Le Duff qui formera à tous les métiers présents dans le groupe ainsi que nos centres de recherche et développement. Je veux créer un véritable écosystème.
C'était important pour vous de rester sur Rennes ?
Oui. En Bretagne, le secteur tertiaire n'est pas assez développé et tous nos jeunes quittent la région. C'est dommage car l'une des grandes richesses de la Bretagne, à défaut d'avoir du pétrole ou une industrie lourde, c'est notre matière grise. Il faut que l'on permette à nos jeunes de rester travailler ici et leur offrir des opportunités pour réussir. Ce qui inclut aussi que nous disposions de bonnes infrastructures de communication. Pour nous, le futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes est un enjeu stratégique. Permettre à nos clients de venir nous voir et à nos équipes de se rendre aux quatre coins du monde le plus rapidement possible.
Vous venez d'inaugurer deux nouvelles enseignes Brioche Dorée en Chine et vous continuez votre développement sur tous les continents. C'est quoi la méthode Le Duff qui vous permet de survoler la crise ?
C'est d'abord un travail d'équipe. Mais je crois aussi, en tant que marin breton, que c'est dans la tempête que l'écart se creuse entre les bons et les mauvais équipages de marins. Dans mon groupe, du patron à l'employé de base, tout le monde touche un intéressement. Tout le monde est motivé pour aller dans le même sens. Et je suis aussi très fier de voir l'évolution de gens qui sont rentrés, il y a vingt ans, dans le groupe. Je le répète, tout est une question d'équipe. Notre secret, c'est aussi une prudence audacieuse.
Vos projets ?
Je pense que je suis trop jeune pour m'arrêter et trop vieux pour changer. J'ai autour de moi des gens très compétents que j'ai vu évoluer au sein du groupe. Aujourd'hui, je veux continuer à transmettre ce qui m'a permis de continuer à avancer.
Recueilli par Samuel NOHRA.
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